Les ruptures technologiques modifient le monde du travail.
Une étude de McKinsey parue en novembre 2013 (1) met en exergue les 12 ruptures technologiques majeures qui vont bouleverser le paysage industriel d’ici 2025 : Internet mobile, automatisation des métiers du savoir, internet des objets, véhicules autonomes, impression 3D, etc. Prenons pour exemple Narrative Science. Cette startup de Chicago transforme, grâce à son logiciel Quill, les données brutes en histoire. Il analyse des milliers de données (financières, sportives, etc) génère un récit, un article et le partage.
Croyance : Certaines activités ne seront jamais remplacées par des machines.
Reformulation : Quelles sont les activités que nous, êtres humains, nous tiendrons à effectuer ou voir effectuer par d’autres hommes en dépit de ce dont sont capables les machines ?(2)
Ces rapides évolutions font évoluer certaines activités quotidiennes mais ne font pas – encore – disparaître les métiers.
Parmi ces ruptures, l’automatisation est une de celles qui va le plus affecter les salariés car elle transforme les activités quotidiennes. Un autre rapport de Mckinsey de juin 2016 (3) montre que l’automatisation engendre une disparition de certaines activités humaines et non des métiers dans leur ensemble : 45% des activités quotidiennes peuvent être remplacées par des technologies : accueillir un client, faire une démonstration produit, répondre aux questions… Aiko Chihira, le robot humanoïde développé par Toshiba sera ravi de vous conseiller en magasin. Les portiques digitaux mis en place dans les gares feraient-ils évoluer le métier de « contrôleur » vers un rôle « d’accompagnateur » à bord des trains ? Le métier ne disparaît pas – encore – mais les missions évoluent.
Croyance : Les nouvelles technologies vont détruire tous les emplois.
Reformulation : Les nouvelles technologies vont faire évoluer la plupart des tâches quotidiennes et routinières des salariés.
Dans ce contexte, la connaissance de soi et la capacité à s’adapter sont déterminantes.
Dans cet environnement volatil, incertain, complexe et ambigu, les métiers de demain seront à créer en réponse aux nouveaux besoins qui auront émergé. Dès lors, quelles compétences développer aujourd’hui ? Quelles connaissances acquérir ? La première, c’est la connaissance de soi, de son propre mode de fonctionnement. La seconde, pourrait être la confiance en soi et notamment la confiance de sa capacité à apprendre. En effet, croire en ses capacités à se former tout au long de sa vie est essentiel puisque chacun devra apprendre à exercer de nouvelles activités, voire un nouveau métier.
La révolution digitale transforme donc en profondeur le monde du travail. Et si c’était une formidable opportunité pour permettre à chacun de faire ce qui lui correspond vraiment ?
Croyance : Parce que nous avons compris le passé, nous pouvons prédire et contrôler le futur.
Reformulation : Même si nous avons compris le passé, il nous faut admettre les incertitudes de l’existence future.
(1) Industrie 2.0 Jouer la rupture pour une renaissance de l’industrie française, McKinsey, Nov 2013
(2) Geoff COLVIN, Humans Are Underrated: What High Achievers Know That Brilliant Machines Never Will, Portfolio, 2015
(3) Where machines could replace humans—and where they can’t (yet), McKinsey, July 2016